Le soleil se levait à peine sur les plaines sauvages du duché d’Arhio, jetant ses lueurs orangées dans le ciel vert de Naga'Or.
Melmac se leva pour dégourdir ses pattes endormies, son quart de surveillance s'était passé sans encombre, aucun prédateur n'était venu rodés près du campement de la compagnie, il y eut bien un renard à la poursuite de petits rongeurs qui avaient essayé de voler la nourriture dans le sac du gamesh mais les rations de voyages militaires l'avaient écœuré et était repartit à la chasse.
Le groupe s'éveillait doucement, Beyla se réveilla au grondement de son estomac et s'est encore à moitié endormie qu'elle commença à préparer le déjeuner, la petite fée noire Idrylla fit son tour d'inspection alors que Luthien relisait son grimoire. Le chef entamait déjà a ranger le campement en vue du voyage vers Esagil
" Encore 3 jours de voyage" gronda-t-il à l'intention de la dryade qui lui avait demandé pour la cinquantième fois quand est ce qu'ils arrivaient.
Seul Ugoth, partit chasser du gibier et remplir les gourdes d'eau pour la journée de voyage qui les attendait.
C'est une douce brise qui emportait des rires d'enfants qui cassa la routine du groupe.
Melmac se leva d'un bond et bêla aussitôt.
La dryade traduit d'un air distrait " ils reviennent".
La brise joua un instant dans les feuilles des arbustes et les hautes herbes de la prairie avant de venir faire voleter les cheveux des membres de la compagnie.
Des rires aussi claires le bruit cristallin d'une petit cascade d'eau leur parvint encore aux oreilles avant que chacun puisse voir des silhouettes infantiles se dessiner dans le vent , jouant entre eux .
Melmac eut du mal à attirer leur attention .mais finalement les esprits de la brise vinrent prononcer ses mots :
-« Au sud d’ici dans un vallon, une ombre s’étend sur un village, les cris des enfants et les pleurs des femmes résonnent dans le vent alors qu’une sombre magie est à l’œuvre en son sein »
Un deuxième esprit voleta autour du chaman et dit
-« Le long de la rive du fleuve à l’est , se tient une communauté où la vengeance étend son voile écarlate , l’odeur du sang et de la mort emplit la brise fluvial du matin »
Le troisième vient jouer autour du feu du camp alors que sa voix atone annonçait :
-« Une peur emplit l’air nocturne alors que les cris percent les courants d’air des mines et que le claquement du fouet déchire l’âme de ceux qui n’éprouvent pas le remord. »
A peine la phrase finie, les trois esprits repartirent en jouant , se transformant en brise , chatouillant les herbes, ébouriffant les cheveux.
Et dans le lointain alors qu’ils s’en allaient leurs rires enfantins vous parvinrent une fois encore.